Je suis très honoré d'avoir reçu cette incroyable préface, écrite par un poète si extraordinaire :
«(...) La poésie de Dom Gabrielli, dans sa légèreté et le poids de son enracinement, dans sa concentration et son emportement, dans son croisement de méditation et de sensualité fait signe vers ce lieu sans lieu, cette charnière où tout se fait et se défait, où tout n’est plus qu’un pur jaillir insaisissable : « pourquoi cela s’efface-t-il / alors que je l’aborde ». Proche d’une certaine tradition mystique à la fois occidentale et orientale, elle est chemin vers la nudité et le silence de vivre. Vers l’oubli et la vacuité. Vers cet effacement de soi qui est la condition de toute véritable apparition : « là où le silence devient musique / je n’ai plus d’œil plus d’oreille plus de front ». Alors, dans un suspens du temps qui n’est plus celui de la séparation, quelque chose pourrait naître. Sur le seuil – dans la force d’évidence du poème :
«(...) La poésie de Dom Gabrielli, dans sa légèreté et le poids de son enracinement, dans sa concentration et son emportement, dans son croisement de méditation et de sensualité fait signe vers ce lieu sans lieu, cette charnière où tout se fait et se défait, où tout n’est plus qu’un pur jaillir insaisissable : « pourquoi cela s’efface-t-il / alors que je l’aborde ». Proche d’une certaine tradition mystique à la fois occidentale et orientale, elle est chemin vers la nudité et le silence de vivre. Vers l’oubli et la vacuité. Vers cet effacement de soi qui est la condition de toute véritable apparition : « là où le silence devient musique / je n’ai plus d’œil plus d’oreille plus de front ». Alors, dans un suspens du temps qui n’est plus celui de la séparation, quelque chose pourrait naître. Sur le seuil – dans la force d’évidence du poème :
« écris et
le temps
viendra se briser
(...)
***
Very honoured to have this amazing foreword written by such a great poet.
“(...) The poetry of Dom
Gabrielli, in both its lightness and its deep-rootedness, in both its
concentration and its passion, in its mix of meditation and sensuality, points
towards that placeless place, that transitional point where all is done and
undone, where all that remains is a sheer, uncatchable spring: "why does
it disappear / as I approach it." Close to both oriental and western
mystical traditions, the poem is a path towards nakedness and the silence of
living. Towards forgetfulness and emptiness. Towards that effacement of self which
is the condition of all true apparitions: "where silence is musicality / I
have no eye no ear no forehead". Thus, within the suspension of time,
which is no longer that of separation, something could be born. On the
threshold - in the force of the poem's statement:
“write and
time will come crashingpoems are”
(...)
(from the foreword to my book, by
Jacques Ancet)
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