Corps Parallèles, poème 3

est-ce une nouvelle dimension
à la fois mur et porte

est-ce une limite ou un seuil

pourquoi s’il est invisible

puis-je le voir devant moi maintenant

pourquoi pourrais-je me perdre ici

pourquoi si tu me suivais jusqu’ici
pourrais-je te perdre pour toujours
 
 
 
 

Corps parallèles // The Parallel Body



Je suis heureux d’annoncer la publication de The Parallel Body / Corps parallèles dans une édition bilingue fabriquée à la main, avec une préface inspirée écrite par le remarquable poète et traducteur Jacques Ancet. Ma gratitude également à Laetitia Lisa, qui a travaillé avec moi à la traduction et à Christophe Chomant, notre éditeur, pour avoir mené à bien ce livre avec détermination et professionnalisme.

C’est un livre dans la plus pure tradition des livres de poésie. La couverture arbore fièrement des dessins de  Piers Faccini.


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I am delighted to announce the publication of The Parallel Body / Corps parallèles in a bilingual hand-made edition with a beautiful and insightful foreword by distinguished poet and translator, Jacques Ancet. Gratitude extended also to Laetitia Lisa, my translator, and Christophe Chomant, the publisher, for seeing the book through with determination and professionalism.

 It's a book in the old tradition of poetry books. The cover is proudly graced by drawings by Piers Faccini.
 

Extraordinaire préface de Jacques Ancet / amazing foreword by Jacques Ancet


Je suis très honoré d'avoir reçu cette incroyable préface, écrite par un poète si extraordinaire :

«(...)  La poésie de Dom Gabrielli, dans sa légèreté et le poids de son enracinement, dans sa concentration et son emportement, dans son croisement de méditation et de sensualité fait signe vers ce lieu sans lieu, cette charnière où tout se fait et se défait, où tout n’est plus qu’un pur jaillir insaisissable : « pourquoi cela s’efface-t-il / alors que je l’aborde ». Proche d’une certaine tradition mystique à la fois occidentale et orientale, elle est chemin vers la nudité et le silence de vivre. Vers l’oubli et la vacuité. Vers cet effacement de soi qui est la condition de toute véritable apparition : « là où le silence devient musique / je n’ai plus d’œil plus d’oreille plus de front ». Alors, dans un suspens du temps qui n’est plus celui de la séparation, quelque chose pourrait naître. Sur le seuil – dans la force d’évidence du poème :
 
                                   « écris et
                                   le temps viendra se briser

                                    les poèmes sont ».
 
(...)

 (Extrait de la préface de Jacques Ancet à The Parallel Body / Corps Parallèles)

 
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Very honoured to have this amazing foreword written by such a great poet.


“(...) The poetry of Dom Gabrielli, in both its lightness and its deep-rootedness, in both its concentration and its passion, in its mix of meditation and sensuality, points towards that placeless place, that transitional point where all is done and undone, where all that remains is a sheer, uncatchable spring: "why does it disappear / as I approach it." Close to both oriental and western mystical traditions, the poem is a path towards nakedness and the silence of living. Towards forgetfulness and emptiness. Towards that effacement of self which is the condition of all true apparitions: "where silence is musicality / I have no eye no ear no forehead". Thus, within the suspension of time, which is no longer that of separation, something could be born. On the threshold - in the force of the poem's statement:

                        “write and
                        time will come crashing

                        poems are”
(...)

(from the foreword to my book, by Jacques Ancet)